Socrate
(d’après Diogène Laerce)
ΣΩΚΡΑΤΗΣ (470-399) |
Σωκράτης
Σωφρονίσκου
ἦν υἱὸς
λιθουργοῦ καὶ
Φαιναρέτης
μαίας, ὡς
Πλάτων ἐν
Θεαιτήτῳ
φησίν· ἦν δ' Ἀθηναῖος.
ἐδόκει δὲ
συμποιεῖν
Εὐριπίδῃ·
Μνησίλοχος
οὕτω φησί·
« Φρύγες ἐστὶ
καινὸν δρᾶμα
Εὐριπίδου, καὶ
Σωκράτης τὰ
φρύγανα
πορίζει. » |
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Socrate était fils de Sophronisque, tailleur de pierres, et de Phénarète, sage-femme, comme le dit Platon, dans le Théétète ; il était Athénien. Il passait pour avoir collaboré avec Euripide. Ainsi Mnésiloque dit : « Les Phrygiennes sont la nouvelle pièce d’Euripide, et Socrate fournit les broussailles ». |
Ἀκούσας δὲ Ἀναξαγόρου, μετὰ τὴν ἐκείνου καταδίκην διήκουσεν Ἀρχελάου τοῦ φυσικοῦ· Ἀριστόξενος δὲ λέγει αὐτὸν γενέσθαι ἐρώμενον αὐτοῦ. |
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Ayant écouté [les leçons d’] Anaxagore, après la condamnation de celui-ci, il écouta [les leçons d’]Archélaos le physicien ; Aristoxène dit qu’il devint son éromène. |
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Ἱκανὸς δ´ ἦν καὶ προτρέπειν καὶ ἀποτρέπειν. Περὶ ἐπιστήμης διαλεγόμενος, τὸν Θεαίτητον ἔνθεον ἀπέπεμψε, ὥς φησι Πλάτων. Εὐθύφρονα δὲ, γραφόμενον τῷ πατρὶ ξενοκτονίας δίκην, περὶ ὁσίου διαλεγόμενος ἀπέτρεψε. Ἦν γὰρ δεινός εὑρίσκειν τοὺς λόγους ἀπὸ τῶν πραγμάτων. Καὶ Γλαύκωνα μὲν τὸν Πλάτωνος ἀδελφὸν πολιτεύεσθαι ἀπέτρεψε διὰ τὸ ἀφυῶς ἔχειν, ὥς φησι Ξενοφῶν· Χαρμίδην δὲ τοὐναντίον προέτρεψε διὰ τὸ εὐφυῶς ἔχειν. |
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Il était capable et de persuader et de dissuader. Dialoguant avec Théétète sur le savoir, il le laissa partir plein d’enthousiasme, comme le dit Platon. Il dissuada Euthyphron, qui intentait un procès contre son père pour meurtre d’un hôte, en dialoguant au sujet de la piété. Car il était habile à trouver ses arguments dans la réalité. Et il dissuada Glaucon, le frère de Platon, de faire de la politique, parce qu’il n’était pas doué, comme le dit Xénophon ; il persuada Charmide au contraire, parce qu’il était doué. |
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Ἦν καὶ ἐν τοῖς
ῥητορικοῖς
δεινός, ἀλλὰ
οἱ τριάκοντα
αὐτὸν
ἐκώλυσαν
τέχνας
διδάσκειν
λόγων, ὥς φησι
Ξενοφῶν, καὶ
Ἀριστοφάνης
αὐτὸν κωμῳδεῖ
ὡς τὸν ἥττω
λόγον κρείττω
ποιοῦντα. Καὶ
πρῶτος περὶ βίου
διελέχθη, καὶ
πρῶτος
φιλοσόφων
καταδικασθεὶς
ἀπέθανε,
κώνειον πίνων. |
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Il était aussi habile dans les exercices de rhétorique, mais les Trente l’empêchèrent d’enseigner les techniques des discours, comme le dit Xénophon, et Aristophane le raille dans une comédie [disant] qu’il rend plus forte la plus petite parole. Et il discourut le premier sur la vie, et le premier parmi les philosophes après avoir été condamné il mourut, en buvant la ciguë. |